Les ultra-marathoniens respectent-ils leurs besoins nutritionnels ?

Pour les athlètes qui pratiquent des activités d’endurance, des apports adéquats en énergie et en nutriments durant l’entrainement et la compétition sont primordiaux pour assurer une bonne  performance et une récupération optimale. Mais respectent-ils réellement leurs besoins ?

Les ultra-marathoniens respectent-ils leurs besoins nutritionnels ?Les recommandations alimentaires établies pour les athlètes d’endurance fixent entre 5 et 12 g les besoins en glucides de ces sujets par kg de poids corporel et par jour (suivant la charge d’entrainement) et entre 1.2 et 1.7 g leurs besoins en protéines/kg de poids/jour. Des recommandations spécifiques portent aussi sur les besoins nutritionnels pendant et durant l’entrainement ou la compétition. Concernant les protéines, un consensus a été établi sur un apport de 1.3 à 1.8 avant et après l’exercice, consommé en 3 à 4 repas. Au sujet des glucides, les besoins au cours d’un exercice intensif de plus de 4 heures sont de 60 à 90 g/heure. Mais en réalité, les apports des athlètes sont très variables. Les problèmes gastro-intestinaux dont ils souffrent fréquemment pourraient expliquer qu’ils atteignent difficilement leurs besoins.

Pour en savoir plus sur ce sujet, des chercheurs hollandais spécialisés dans la nutrition sportive ont évalué les apports de 530 ultra-marathoniens durant leur phase de préparation et durant une course de 60 ou 120 km. Ils ont ensuite tenté d’identifier les facteurs alimentaires associés aux troubles gastro-intestinaux ressentis. Leurs apports alimentaires ont été évalués grâce à des questionnaires informatisés remplis sur 3 jours de la semaine, durant les 2 mois précédant la course puis le jour suivant la course.

Leurs données indiquent que 2/3 des athlètes utilisent des compléments alimentaires et des produits de nutrition sportive. Pour autant, durant l’entrainement, leurs apports en glucides (hommes et femmes) sont inférieurs à ceux recommandés de 5g/kg de poids/jour. De même, les apports en protéines des femmes uniquement, sont insuffisants. Concernant les vitamines, les apports en vitamine D et en équivalents rétinoïques (vitamine A) sont insuffisants chez une grande majorité des athlètes. Leurs apports en vitamine B1 et B6 étaient aussi insuffisants mais touchaient une moindre proportion de sujets (6 à 17 %). Chez les femmes, ceux en calcium, fer et zinc étaient insuffisants chez 8 %, 12 % et 4 % des sujets (respectivement).

Durant la course, les apports en glucides des athlètes restaient inférieurs à ceux recommandés (60-90 g/heure) chez 75 % des athlètes. Et 85 % des hommes et 100 % des femmes ne buvaient pas les 0.5 à 1 L recommandés. La plupart des athlètes (83%) rapportaient des troubles gastro-intestinaux modérés durant la course. Mais seule la consommation de fibres était associée à ces troubles. Concernant le petit groupe de sujets faisant la course de 120 km, ils consommaient des produits de nutrition sportive durant la course et leurs apports en glucides et en liquides correspondaient à ceux recommandés.

Les auteurs concluent de leur étude que les recommandations nutritionnelles pour les sportifs ne sont pas atteintes au cours de l’alimentation habituelle des sujets.

Source : Wardenaar FC et coll. Nutrient Intake by Ultramarathon Runners: Can They Meet Recommendations ? Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2015 Aug;25(4):375-86. doi: 10.1123/ijsnem.2014-0199.

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