Dénutrition et perte musculaire

Du 12 au 19 novembre, tous les professionnels se sont mobilisés pour une même cause : faire connaître la dénutrition ! Soutenu par le Ministère des Solidarités et de la Santé, confiée au Collectif de Lutte contre la Dénutrition, la semaine de la dénutrition a proposé ainsi plusieurs manifestations partout en France.

Il est bon de rappeler que la dénutrition est liée à un déséquilibre entre les apports (ce qui est consommé) et les besoins (ce qui est dépensé par l’organisme). Les apports sont ainsi diminués du fait d’une perte d’appétit dont les causes peuvent être multifactorielles : baisse des capacités physiques, fatigue, dépression, douleurs, médicaments… Les besoins à l’inverse sont augmentés lié à un hypercatabolisme. L’organisme « lutte » contre des modifications internes (infection, inflammation, maladie chronique, …) qui entraîne une augmentation des dépenses énergétiques.  

 

Pourquoi la dénutrition entraîne une perte musculaire ?

Pr Eric Fontaine, président du Collectif de lutte contre la dénutrition a rappelé dans un webinaire diffusé le 17 novembre que nous avions besoin de manger pour se construire, se réparer, et pour avoir de l’énergie. Nos réserves sont essentiellement sous forme de graisses stockées dans notre tissu adipeux (81 % contre 18 % de réserves musculaires et seulement 1 % sous forme de glycogène). Pr Fontaine rappelle que nous n’avons pas de réserves musculaires et que celles-ci diminuent chez les personnes âgées.

Nous avons donc besoin de moins d’énergie pour perte 1kg de muscle que pour perdre 1kg de graisses. C’est pourquoi une perte de poids rapide (5% en 1 mois) correspond véritablement à une perte musculaire.

La perte de poids est donc un des critères de dénutrition recommandée par la Haute Autorité de Santé.

 

Conséquences d’une perte musculaire 

Lors d’un webinair diffusé le 12 novembre par la SFNCM, Dr Claire Rives-Lange, Nutritionniste à l’AP-HP nous informe des chiffres suivants :

  • une perte musculaire de 10% diminue l’immunité ;
  • une perte de 20% diminue les chances de guérison ;
  • une perte de 30% augmente les risques d’escarres et de pneumopathie.

Il faut surtout retenir qu’une perte musculaire, appelée sarcopénie, entraîne un risque de chute et une baisse de la mobilité. Ce sont deux facteurs de risques d’isolement social et de carences alimentaires.

D’après Dr Claire Rives-Lange, l’objectif nutritionnel pour maintenir sa masse musculaire doit être de proposer un apport quotidien régulier en protéines de 1,3g/kg/jour associée à une activité physique.  Cette régularité permet un meilleur anabolisme de la synthèse protéique.

Elle rappelle également qu’il est important d’évaluer les consommations en Calcium et Vitamine D pour lutter contre l’osteo-sarcopénie, responsable des chutes chez le sujet âgé. Le calcium est présent notamment dans les produits laitiers (lait, yaourt, fromage, …). On peut en trouver aussi dans certains desserts végétaux enrichis en Calcium pour ceux qui ne consomment pas de produits laitiers.

La vitamine D sera synthétisée par votre organisme dès lors que vous serez exposé au soleil. En période hivernale, il est suggéré de faire une cure de compléments vitaminiques.

En conclusion, une alimentation préventive pour limiter la perte musculaire doit être enrichie en Protéines, Calcium et en Vitamine D.  Nutrisens propose une large gamme de produits permettant de prévenir et lutter contre la dénutrition.