Allergies alimentaires : un statut adéquat en vitamine D serait protecteur

En dehors de son rôle bien connu dans le métabolisme du calcium et la santé osseuse, la vitamine D serait aussi impliquée dans la régulation immunitaire et dans l’allergie alimentaire.

Une revue bibliographique récente fait le point sur le sujet et souligne l’importance du statut en vitamine D à un âge précoce sur le risque ultérieur d’allergie alimentaire.

Les auteurs de cette revue rappellent que cette fonction de la vitamine D a été découverte après l’identification de récepteurs à la vitamine D sur les lymphocytes. Les chercheurs remarquent que l’insuffisance ou la déficience en vitamine D à un âge précoce est associée à une variété de maladies immunes dont des allergies et des maladies auto-immunes . Les travaux qui suivent révèlent les propriétés modulatrices de la vitamine D sur les systèmes immunitaires innés et acquis.

Les scientifiques observent que la vitamine D est capable d’induire la synthèse de peptides anti-microbiens en agissant directement sur les promoteurs de leurs gènes dans les cellules du système immunitaire inné avec pour résultat d’atténuer l’inflammation excessive et d’inhiber la production de cytokines pro-inflammatoires. D’autres données indiquent que la vitamine D agit aussi sur le système immunitaire adaptatif en inhibant la prolifération des lymphocytes T et en supprimant la production d’IgE par les lymphocytes B.

Concernant les allergies alimentaires, plusieurs études rapportent une forte prévalence de l’allergie alimentaire dans les populations vivant dans des latitudes élevées, probablement en raison de leur faible exposition aux radiations UV et par conséquent d’une faible synthèse de vitamine D par la peau. Le niveau de preuves d’un lien entre un faible statut en vitamine D et le développement des allergies alimentaires est aujourd’hui très fort. Les chercheurs affirment que l’insuffisance en vitamine D augmente non seulement le risque d’allergie alimentaire médiée par les IgE mais aussi la sensibilité aux aliments . Ils supposent qu’un faible statut en vitamine D à un âge précoce augmente la susceptibilité aux infections gastrointestinales, compromettant ainsi le rôle de barrière de l’intestin. L’altération de la microflore gastrointestinale et la diminution de la tolérance immunitaire suite à ces infections prédispose alors ces jeunes sujets à des réponses allergiques aux antigènes alimentaires. Cette hypothèse est soutenue par de récents travaux de recherche montrant que la vitamine D a un rôle important dans le maintien de la fonction barrière de l’épithélium intestinal (elle permet la sécrétion de protéines de jonction entre les cellules épithéliales). Ces travaux confirment que la vitamine D est capable d’inhiber les réponses immunitaires pro-allergiques et de favoriser la tolérance immunologique.
Dans leur conclusion, les auteurs de cette revue restent prudents sur les doses à recommander : si un statut adéquat en vitamine D semble avoir un effet favorable sur le risque d’allergie alimentaire, au-delà d’un certain seuil, elle peut s’avérer à l’inverse défavorable .

Source : Suaini NHA et coll. Immune Modulation by Vitamin D and Its Relevance to Food Allergy Nutrients2015, 7, 6088-6108; doi:10.3390/nu7085271

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