Quelle quantité et quelle source de protéines faut-il privilégier pour une prévention de la sarcopénie ?

Au cours du vieillissement, l’apport en protéines est essentiel au maintien de la masse musculaire. Cependant, quelle quantité et quelle source de protéines faut-il privilégier pour une prévention optimale de la sarcopénie ? L’étude européenne NU-AGE a répondu à ces questions.

Des sujets de 4 pays européens inclus dans l’étude

Au total, 986 hommes et femmes de 65-79 ans vivant en Italie, Pologne, Pays-Bas et au Royaume-Uni ont rempli un carnet de consommations alimentaires sur une semaine. Leur activité physique a été mesurée (accéléromètre) et leur composition corporelle analysée (DEXA).   

La quantité de protéines consommées est essentielle

Premier constat, les grands consommateurs de protéines (1,2 g/kg) étaient moins à risque de syndrome métabolique, étaient moins médicamentés, et respectaient davantage les recommandations d’activité physique que les personnes en consommant moins 1,0 g/kg. En moyenne, les apports protéiques provenaient à 63 % de sources animales.

Deuxième enseignement, plus l’apport protéique était élevé, moins le sujet était à risque de sarcopénie, plus son indice de masse musculaire squelettique et plus sa force de préhension étaient élevés, même après un ajustement sur l’activité physique et la présence ou non d’un syndrome métabolique. Une modélisation de substitution des sources protéiques suggère que ceci était vrai autant avec les protéines animales qu’avec les protéines végétales.

A retenir

  • Un apport protéique de 1,2 g/kg, donc supérieur à celui d’un jeune adulte (0,8 g/kg) prévient le risque de sarcopénie, et la perte de masse et de force musculaire chez les 65-79 ans ;
  • Dès lors que l’apport protéique est suffisant en quantité, des sources végétales variées et de bonne digestibilité peuvent être aussi intéressantes à recommander que celles animales.

Fighting Sarcopenia in Ageing European Adults: The Importance of the Amount and Source of Dietary Proteins. Montiel-Rojas D, Nilsson A, Santoro A et al. Nutrients. 2020 Nov 24;12(12):3601